Le stress, mal du siècle...
Quelques chiffres
Début 2022 :
44 % des managers sont en détresse psychologique (burn-out sévère). Les cas de burn-out sévères ont grimpé de 25 % entre mai et octobre 2021
34 % des salariés sont en état de burn-out sévère, soit 2,5 millions.
Les 2/3 des Français ont des troubles du sommeil, ¼ ont des états anxieux, contre 14 % en 2017.
18 % des personnes interrogées présentent des signes d’un état dépressif (contre 12,9 % en juillet 2021, et 8 points de plus que le niveau hors épidémie).
1/3 des personnes interrogées présentent des signes d’un état anxieux ou un état dépressif, et 10 % les deux à la fois.
Ces différents symptômes touchent davantage les personnes ayant des situations financières difficiles, vivant dans des logements surpeuplés, celles ayant des antécédents de trouble psychologique, ou ayant déjà eu des symptômes de la Covid-19.
On constate que les femmes et les chômeurs ont davantage d’états anxieux, dépressifs, et de problèmes de sommeil, les 18-24 ans d’états anxieux, de problèmes de sommeil et de pensées suicidaires. Les personnes présentant un risque de forme grave de Covid-19 sont essentiellement anxieuses. Chez les actifs occupés et les étudiants, les états anxieux et les pensées suicidaires dominent.
Résultat : les prescriptions d’antidépresseurs, d’antipsychotiques, d’anxiolytiques et d’hypnotiques sont en augmentation depuis le début de la pandémie. Selon l’Assurance-maladie, cela s’est même accentué en 2021.
Sources APM News, « Culture RH »
Et vous, faites-vous partie des personnes concernées par ces statistiques ?
Quel impact sur la performance des entreprises ?
Depuis des décennies, des études démontrent l’impact de ce stress négatif sur la santé des personnes, engendrant des coûts importants pour la société, sans épargner la rentabilité des entreprises. Les gouvernements successifs se sont emparés du problème, avec des plans successifs, les entreprises ont obligation de démontrer de la prise en charge et de mesures pour améliorer le bien-être et préserver la santé mentale de leurs employés.
Tout n’est pas aussi noir cependant. 80% des Français déclarent avoir une perception positive de leur vie en général, même si ce niveau est de 5 points inférieur à celui hors épidémie en 2017.
Et il existe de nombreux moyens de développer le bien-être au travail. Bien-être ne signifie pas nécessairement être satisfait de son travail, mais plutôt ressentir des émotions positives dans son quotidien professionnel, suffisamment pour compenser certaines insatisfactions.
Des études démontrent ainsi que le bien-être psychologique peut prédire la performance au travail, bien plus que la satisfaction. L’approche théorique du travailleur heureux et productif semble donc fondée.
De nombreux moyens existent pour développer ce bien-être : organiser une journée de team building pour renforcer la cohésion, installer un baby-foot au milieu de l’open-space, fêter les anniversaires, mettre des plantes dans les bureaux, développer le télétravail pour limiter la fatigue des . Oui, ce sont des moyens, mais est-ce suffisant pour des résultats positifs et durables dans le temps ?
Tant que chacun, dans l’entreprise, attendra que l’autre (le gouvernement, l’entreprise, le chef, le collègue, l’AUTRE) bouge avant de bouger lui-même, tant que chacun ne prendra pas ses propres responsabilités, sa propre part au changement, le résultat restera insuffisant et insatisfaisant. Certains s’épuisent à essayer de faire bouger les choses, d’autres les soutiennent, une autre partie reste passive, et une autre reste dans une énergie négative passive ou critique.
Le changement ne pourra s’amorcer et durer sans
- Développer un management favorisant l’autonomie, l’écoute et l’attention aux équipes
- Améliorer la communication à tous les niveaux de l’entreprise
- Permettre à chacun de mieux s’organiser pour mieux gérer son temps et sa vie
- Apprendre à gérer ses émotions, développer son intelligence émotionnelle